Grenelle violences conjugales
Le 3/09/2019, a eu lieu en préfecture de Clermont-Ferrand une conférence inversée : des femmes victimes de violences conjugales se sont exprimées devant une assemblée de professionnels, représentants d’associations, représentants des collectivités territoriales, personnalités politiques en responsabilité.
Notre association Conjug’63 de Conseillers Conjugaux et Familiaux de notre département du Puy-de-Dôme (rassemblant des CCF travaillant dans des structures publiques et/ou dans des cabinets libéraux) n’y était pas représentée car nous n’avions pas été au courant ! Quel dommage !
Heureusement, un partenaire local nous a mises au courant. La présidente de Conjug’63 a pu donc être présente aux autres réunions qui ont suivi et a pu le relayer à l’ensemble des CCF de Conjug’63.
Quatre d’entre elles ont pu rejoindre des groupes de travail mis en place à la demande de la préfète du Puy-de-Dôme :
- Une CCF a rejoint le groupe « procédures judiciaires : du dépôt de plainte aux mesures de protection. »
- Une deuxième a pu rejoindre le groupe «vers l’autonomie et l’insertion : le nouveau projet de vie. Prise en charge psychologique dans la durée»
- Une troisième, travaillant dans un CPEF au sein d’un hôpital a pu rejoindre le groupe «l’accueil et la prise en charge au sein des services d’urgence».
- Une autre a rejoint un groupe de travail «sensibilisation formation et communication».
Conjug’63 a pu envoyer des fiches actions : ce n’était pas un travail difficile en soi car nous recevons dans nos cabinets (où qu’ils soient, en privé ou en public), des personnes subissant ou ayant subi des violences conjugales, des jeunes confiant les violences intrafamiliales dont ils sont témoins donc victimes, des infirmières scolaires ou enseignants désemparés devant des comportements sexistes des jeunes qu’ils encadrent. Certaines animent déjà parfois des formations sur le sujet.
Ces fiches-actions ont été reprises dans ces groupes de travail, participant à l’élaboration du futur plan départemental contre les violences conjugales.
Durant cet automne, ce fut un beau travail entre partenaires, associatifs et institutionnels, pour que chacun connaisse mieux le réseau des ressources territoriales en termes de droit, d’accueil, d’accès aux soins, et pour que nous progressions ensemble sur nos capacités à repérer les violences conjugales, à nommer les actes, à être conscient des difficultés de l’accueillant pour ne pas être pris dans les mêmes processus de la famille ou du couple: processus de déni, de loyauté par exemple. L’écoutant peut ressentir parfois la crainte d'être intrusif, de sortir de son rôle, ou d'être débordé par la complexité des processus. Il a aussi des obligations légales. Il doit repérer, prévenir. Il est bon que nous nous formions ensemble, quelle que soit notre statut ou notre profession, qu’on se connaisse en réseau, qu’on connaisse nos différents lieux d’accueil et d’accompagnement.
Voilà ce que les CCF de Conjug’63 ont pu travailler avec les autres partenaires.
Affaire à suivre : mais des liens et du concret ont pu déjà être créés ou renforcés.
Laurence Perrin CCF (Présidente de Conjug'63)