L’IVG modifications de la loi : IVG et prolongation jusqu’à la 14ème semaine de grossesse
Depuis la légalisation de l’avortement en France en 1975, une première extension de deux semaines a été votée en 2001, en retirant d’ailleurs l’obligation de l’entretien psycho-social sauf pour les mineures. Cet entretien doit être pratiqué par une personne formée au conseil conjugal et familial ainsi que le précise l’article Article L2212-4 du code de la santé publique
« Il est systématiquement proposé, avant et après l'interruption volontaire de grossesse, à la femme majeure une consultation avec une personne ayant satisfait à une formation qualifiante en conseil conjugal ou toute autre personne qualifiée »
Cette loi fait débat, fait couler de l’encre et réactive les oppositions. Plusieurs points dans le texte de loi sont proposés en plus des 2 semaines de prolongation :
- supprimer la clause de conscience spécifique à l’IVG pour les médecins,
- faire réaliser par les sages-femmes les IVG chirurgicales jusqu’à 10 semaines de grossesse.
Le sujet de l’IVG est toujours fragile même au pays de Simone Veil. …au-delà des croyances des anti-IVG et des pro-IVG, il reste la réalité ; le manque de moyens et de praticiens entraînant la fermeture des centres d'orthogénie. La crise sanitaire que nous rencontrons n’a fait qu’intensifier des difficultés déjà présentes. Les Conseillers Conjugaux et Familiaux travaillant en centre d’orthogénie dans les services sont confrontés à la réalité de terrain, à des situations de détresse croissantes et à de fortes inégalités territoriales d’accès aux services et aux soins, notamment en monde rural. La prise en charge des femmes qui demandent une IVG devrait-être la même pour toutes, un temps d’écoute, un accompagnement mais ceci demande du temps…
Christine Lefebvre
https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/er_1163_ivg_bat.pdf