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Véronique PIGNY (75) partage avec nous des reportages sur des interventions scolaires qu’elle a animées, l'une des jolies facettes de notre métier.
France Culture
https://www.franceculture.fr/societe/education-sexuelle-des-enfants-il-y-a-urgence
Site WEB OSE
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Anne SACHOT (85) a été interviewé par une journaliste du quotidien Ouest-France dont vous trouverez le contenu ci-dessous.
ENTRETIEN. Pour les couples, « la crise liée au Covid-19 ne fait que lever le tapis »
La pandémie de Covid-19 a impacté le couple. Alors qu’elle a parfois permis aux duos de se rapprocher, elle provoque un cataclysme au sein de certaines unions. Quant aux violences conjugales, les femmes sont de plus en plus nombreuses à sortir du silence.
La pandémie de Covid-19 met les couples à rude épreuve. Depuis le début de la pandémie, le nombre de personnes demandant le divorce ou souhaitant se séparer est en constante augmentation. Ouest-France Barbara DEBOUT. Publié le 08/02/2021
Depuis quelques mois, à un niveau national, voire mondial, les chiffres sont clairs : le nombre de personnes demandant le divorce ou souhaitant se séparer est en constante augmentation. A cette donnée, s’ajoute une hausse des signalements de violences au sein des ménages. En cause ? La pandémie. Cette dernière, en imposant deux confinements, un couvre-feu, et en bloquant l’accès au monde extérieur, a bouleversé des routines bien installées.
L’occasion de faire un point avec Anne Sachot, conseillère conjugale et familiale aux Herbiers, sur la modification des rapports humains au sein du couple et d’obtenir des clés pour comprendre et gérer cette métamorphose conjugale.
En quoi la pandémie s’avère être une épreuve pour le couple ?
Le fait de vivre en vase clos exacerbe les difficultés au sein du couple. Il n’y a plus d’espace pour que chacun puisse se ressourcer au travail, entre amis ou dans le cadre d’activités sportives ou autres. Il faut faire face aux défauts de l’autre au quotidien. Ce qui pouvait apparaître comme un petit travers il y a quelques mois, devient un réel problème aujourd’hui. La crise ne fait que lever le tapis. S’ajoute à ce quotidien difficile, le manque de perspective. Cette crise qui n’a pas de fin empêche les gens de se projeter. Les projets d’enfant ou d’investissement immobilier sont souvent reportés.
Y a-t-il des catégories de personnes plus touchées que d’autres ?
Dans l’ensemble oui. L’essentiel des femmes que je suis est victime de violences conjugales. Je suis sollicitée dans ce cadre par des femmes parfois très jeunes et d’autres, en couple depuis des années. La crise a limité les déplacements et les contacts avec l’extérieur. Le fait de se retrouver en huis clos les a poussées à partir, ou, à demander de l’aide. Dans les personnes que j’accompagne, elles n’ont pas toutes quitté le foyer mais l’envisagent. Nous sommes dans une situation qui a donné lieu à l’exacerbation de ces violences, cette intensification mène au questionnement de la situation. Je reçois aussi des couples dans ce contexte mais dans le cadre de violences verbales. En dehors de cette catégorie de victimes, je dirais que le Covid-19 touche particulièrement les familles recomposées pour qui la garde des enfants devient un sujet conflictuel.
Y a-t-il une différence de vécu entre le premier confinement et le second ?
Oui, il y a une différence. En dépit de l’impact négatif que la pandémie peut avoir sur les couples, le premier confinement a eu du bon. Beaucoup de couples, au printemps, ont été heureux de se retrouver. Cette période extraordinaire a permis à nombre d’entre eux de redécouvrir l’autre. Aujourd’hui, et même pour ces couples, le discours change. Le temps se fait long et le manque de perspective se fait sentir.
Quels conseils donneriez-vous aux couples pour traverser cette crise ?
La conseillère ne donne pas de conseils, elle aide à faire émerger des solutions. Toutefois, je pense qu’il faut se donner du temps de qualité. Comme les restaurants, bars et cinémas sont fermés, je recommande de se créer des rendez-vous à la maison. Il faut être inventif, créatif et surtout s’assurer d’avoir la volonté d’être en couple avec le conjoint ou la conjointe. Passer du temps ensemble nécessite, avant tout, de l’engagement de chacun.
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Marie-Ségolène BOIRON (26) anime une chronique hebdomadaire sur la radio RCF Drôme et Ardèche "Un air de famille" traitant de sujets liès à la vie de famille et conjugale, affective et sexuelle
En voici le lien : https://rcf.fr/vie-quotidienne/psychologie/un-air-de-famille-1