Les rencontres de l’ANCCEF : la question du genre à l’adolescence — Anccef - Association nationale des conseillers conjugaux et familiaux

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Les rencontres de l’ANCCEF : la question du genre à l’adolescence

Cliquez sur le titre pour lire le résumé de la rencontre

L'ANCCEF a proposé en juin un atelier sur la question du genre à l’adolescence. Quinze personnes ont pu y participer, le nombre d’inscription étant limité afin de garantir la qualité des échanges. 

Vos remarques sur les inscriptions :

Beaucoup d’entre vous sont déçu(e)s de n’avoir pu y participer et nous reprochent le petit délai d’inscription, qui favorise les plus réactifs et les plus disponibles pour le traitement de leurs messages. Si vous avez une idée de gestion de cette équation impossible : favoriser les petits groupes et satisfaire tout le monde, nous sommes preneurs de vos suggestions. 

Si certain(e)s d’entre vous sont partant(e)s pour animer une telle rencontre, l’ANCCEF portera votre proposition avec joie. 

Le déroulement de l’atelier :

Un temps dédié aux présentations a permis d’identifier les participants comme majoritairement concernés par la question : tous CCF, certains travaillent en Centre de Santé Sexuelle (ex CPEF) ; beaucoup sont intervenants en EARS auprès d’écoliers, collégiens, lycéens. Cela a pu donner un panorama de la problématique dans sa continuité. 

Les intervenantes ont proposé une discussion à partir d’une vidéo :

«et tout le monde s’en fout - le genre» disponible en ligne ici :

 https://www.youtube.com/watch?v=_AjgWaWz7dU

Cette vidéo, volontairement sélectionnée pour les débats qu’elle suscite, montre une personne très en colère dénonçant les stéréotypes sur le genre et révoltée contre la lenteur à comprendre de la société devant cette question.

La question de cette colère a donné lieu à des échanges très intéressants : qui concerne-t-elle ? Les adolescents ? Les personnes concernées ? Des militants ? Quelle est sa source ?

D’autres interventions ont mis en lumière les attentes institutionnelles lors des interventions collectives et la difficulté de s’adapter très vite à des demandes évolutives rapides : usage du pronom « iel », des noms de catégories spécialisées qui demandent un apprentissage lexical et un entraînement à l’intervenant. Autour de cette thématique ont été évoqués des enjeux relationnels complexes qui dépassent le seul choix politique d’adopter ou non ce lexique : rejoindre le public cible, lui procurer le sentiment d’être compris, mais aussi pour l’intervenant : rester à l’écoute de lui -même, être à l’aise et confortable, ne pas « marcher sur des œufs » …  

S’est également posée la question de l’évolution sociétale rapide de ce sujet en lien avec les réseaux sociaux, la période adolescente, et la nécessité de replacer le questionnement dans ce contexte.

La constatation suivante a également été partagée : l’approche de ces problèmes dans les propositions de réponse actuelles semble majoritairement « intra psychique » et ne considère pas forcément l’écosystème dans lequel vit l’adolescent, lequel n’est pas toujours envisagé dans sa dimension familiale, sociale, relationnelle.

Cela nous a permis de penser la place singulière que le CCF peut occuper dans le réseau local, procurant un espace finalement assez rare aux adolescents, éventuellement à leur famille, pour leur permettre de se poser hors du temps de l’urgence de la réponse.

Il est intéressant pour chacun(e) d’entre nous de se poser les questions suivantes pour mesurer la complexité du sujet :

Quel est mon sexe ?
Quel est mon genre ?
Est-ce que je fais une différence entre les deux ?
En fonction de ma réponse, quels sont les éléments qui justifient ma réponse. Par exemple, si je me sens femme (sexe/genre) qu’est ce qui dans mon ressenti relève spécifiquement du féminin ?  

Merci Véronique et Christine pour cette intervention très riche !