Qui sont les conseillers conjugaux et familiaux (CCF) ? Article de Sylvie CALMELS, CCF à ALBI (81) — Anccef - Association nationale des conseillers conjugaux et familiaux

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Qui sont les conseillers conjugaux et familiaux (CCF) ? Article de Sylvie CALMELS, CCF à ALBI (81)

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Pour le savoir, il faudrait laisser se croiser les regards de celles et ceux qui écrivent et ont publiés sur eux, des formateurs, des personnes qui les consultent, et bien sûr des conseillers conjugaux en exercice ou ayant exercé dans diverses structures. Voici donc une vision qui est la mienne à 5 ans de qualification au CCF.

Avant d’être

C’est en lisant un jour cette association de mots qui existe toujours :  « éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle » que j’en suis arrivée à m’intéresser au conseil conjugal et familial. Pour moi, ces mots allaient bien ensemble, un peu comme un « package vitalité ».

Avant d’entrer dans l’aventure pour savoir « tenir conseil »  et non donner des conseils.

Etre au pluriel : les variables

Professionnels à la fois de la vie intime dans leur fonction d’éducateurs et de la vie relationnelle dans leur fonction d’aidants ou plutôt professionnels de la relation d’aide.

Et, pendant que j’aime parler des « professionnels » que nous sommes, d’autres pensent en termes de métier ou de fonction, tandis que d’autres parlent de vocation. Et oui, les sensibilités sont plurielles selon les différents organismes de formation agréés avec chacun leur histoire.

CCF et pas seulement, ils sont souvent ouverts à l’interdisciplinaire. Les identités professionnelles se superposeraient-elles ou se conjugueraient-elles ?

Etre au pluriel : les constantes

Et puis il y a toutes ces choses qui sont stables et qui ne se déforment pas au cours du temps.

Acteurs de la prévention et de l’accompagnement de la sphère psychosociale et socio-éducative, ils s’occupent en entretien de l’interpersonnel du couple et de la famille qui peut être évoqué selon un deuxième refrain en triade dans des « entretiens individuels, couples et famille ».

Et aussi, encore aujourd’hui,  nos champs de bataille où nous devons faire face gentiment aux confusions qui sont faites à notre égard. Qui n’a pas déjà été dénommé « conseiller en économie sociale et familiale » ou « médiateur familial » ? en prenant l’exemple des médiateurs familiaux, ils n’ont pas cette double fonction d’éducateurs à la vie relationnelle, affective et sexuelle, ni le même cadre d’intervention en entretien entre autres.

Que répondre à  ce trouble de l’intitulé de la profession ? plus on nous connaitra et moins on nous confondra.

Etre au singulier : une identité remarquable

Formation exigeante voire très exigeante (éclectique axée sur 3 disciplines majoritaires psycho, socio, droit et beaucoup de mises en situation), où persévérance et détermination sont de mises pour accéder à une qualification cadrée mais pas règlementée.

C’est un peu comme si tout était fait avec rigueur et cadre dans les règles de l’art d’accéder alors qu’il n’y a toujours pas de règlementation spécifique pour exercer ni dans l’usage de notre titre ni dans les conditions d’exercice de la profession, c’est-à-dire que, à ce jour, tout le monde a le droit de se désigner « conseiller conjugal et familial » facilement.

Et pourtant, je ne connais pas un collègue CCF qui ait trouvé la formation donnée par les organismes agréés, facile. Ce sont des battants pour des raisons dont tous les qualifiés au CCF ont le secret.

Dans la singularité, je mettrais aussi la discrétion. En effet, c’est un travail très différent de savoir communiquer sur la fonction que d’exercer la fonction. Et en plus, nous serions aujourd’hui en nombre de l’ordre de 2000 en France ce qui est relativement peu par rapport aux autres professionnels de l’accompagnement.

Etre distingué

A l’heure où le travail de reconnaissance professionnelle avance auprès des autorités compétentes, ce que je souhaite pour 2023 et les années à venir, c’est que ceux qui connaissent le mieux les CCF continuent de dire, d’écrire qui sont les CCF pour ne pas que ceux qui ne nous connaissent pas le fassent à notre place. Afin aussi, qu’en laissant se croiser les regards, plus d’attention soit accordée à tout ce que les CCF ont en commun et qui représente une identité distincte, en constante construction avec l’évolution de la société, dynamique.

Sylvie CALMELS