Regards croisés de CCF : article de Frédéric COLLEUILLE - CCF à l'Arbresle (69) — Anccef - Association nationale des conseillers conjugaux et familiaux

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Regards croisés de CCF : article de Frédéric COLLEUILLE - CCF à l'Arbresle (69)

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Bonjour à chacun.e !

Quel plaisir de voir ce bel intitulé proposé par l’ANCCEF !

Je vous écris « au dernier moment » et ne prends donc pas le temps de retrouver les références de ceux qui ont théorisé sur le lien entre population accueillie et fonctionnement institutionnel…

Je ne me prive pas pour autant de partager avec vous cette sorte de pirouette : quoi d’étonnant à ce que nous (CCF) soyons singulier.e.s et pluriel.lle.s, puisque cette dialectique infuse presque tous nos entretiens : avec des couples, des personnes seules et différentes combinaisons familiales !

Je travaille pour l’association « Singulier-Pluriel, conseil conjugal et familial » (L’Arbresle, 69)

Nous avons nommé ainsi notre association qui propose notamment des accompagnements en conseil conjugal et familial, et nous indiquons souvent en sous titre : « Le singulier de chacun.e dans le pluriel du couple et de la famille ». On pourrait mieux dire : le pluriel des couples et des familles pour toujours en indiquer la diversité, la singularité.

Et c’est bien des familles plurielles que nous recevons en entretiens : celle du couple (qui parfois attend l’arrivée d’un enfant pour devenir UNE famille, et celles, toujours différentes de chacun des partenaires du couple).

Un couple est toujours un « couple mixte », y compris quand la rencontre se fait sur la recherche « du même », sur l’illusion du même,  d’un.e autre qui aurait les mêmes goûts, les mêmes projets, le même milieu social etc… L’illusion du même, un jour ou l’autre croise la question de l’altérité, de la pluralité, de la différenciation ! On pourrait même faire l’hypothèse que la recherche du même vient comme une réponse (temporaire !) au questionnement du sujet sur son individuation…

Chaque couple se construit à la croisée singulièrement conjuguée, de plusieurs cultures, histoires dans l’Histoire, habitudes, usages langagiers (Y compris dans une même langue !)… Et chacun des conjoints de se laisser ou non imprégner de la « culture de l’autre », de venir s’y frotter, s’en défendre, s’y prendre, s’en nourrir… Et l’on en cause en séances !

Singularité de l’enfant qui advient en prise ou non sur le désir parental (LE ou LES désir.s ?), enfant singulier, différent du pluriel des enfants imaginaires. C’est aussi le parcours de la dyade mère-enfant : devenir pluriel.lle.s quand on n’a fait qu’un !

On peut tout au long de vie et de ses étapes, utiliser ce regard qui met en tension le nombre au-delà du genre. Etre une femme parmi les femmes, être un homme parmi les hommes, être un sujet parmi les humain.ne.s…

Et CCF clinicien parmi les CCF, nous ne nous en privons pas de ce regard, avec enthousiasme et humilité. Bonne année !

Frédéric Colleuille