RESPADD - Groupe de travail RPIB Santé sexuelle pour un Guide pour repérer violences, prises de risques et dysfonctions en lien direct avec des problématiques de santé sexuelle
L’ANCCEF est partie prenante dans l’élaboration d’un guide pratique à destination des professionnels de premier recours (IDE, médecins généralistes, pharmaciens) et des intervenants du champ de la santé sexuelle. En plus de la présence des Conseillers Conjugaux et Familiaux, des médecins-psychiatres, des médecins-sexologues, des addictologues et d’autres professionnels ayant un intérêt dans ce travail, participent à ce projet.
Cet outil doit faciliter le repérage des situations de violences, des conduites à risque ou encore des dysfonctions chez les patients pour pouvoir les accompagner et les orienter vers un parcours de soins adapté. Une attention particulière sera donnée au contexte addictologique en lien direct avec ces problématiques de santé sexuelle.
Lors de cette réunion, nous avons commencé à définir un outil qui reprendrait l’idée de guides utilisant les interventions brèves (RPIB) pour le repérage de l’alcoolisme, du tabagisme ou de l’addiction. Ce guide pourrait aussi s’inspirer de deux questionnaires déjà existants (ASEX, pour déterminer les dysfonctions sexuelles, en anglais, et celui de l’HAS pour les violences faites aux femmes).
Tout est à faire, et notre groupe a déjà bien avancé sur certains éléments primordiaux pour aborder ces questions sur la santé sexuelle des personnes en situation de demande médicale auprès de professionnels de premier recours :
- la nécessité de faire un repérage systématique (afin de ne pas stigmatiser seulement une partie de la population),
- la prise en compte d’une sensibilité (pudeur, impossibilités diverses) de la part de professionnels de santé qui ne seraient pas habitués à travailler ou à questionner sur la sexualité,
- la nécessité de faire un guide court, partant sur un entretien motivationnel ou de type Rogerien,
- la connaissance de liens forts entre maladies chroniques et dysfonctionnement sexuel et vice-versa, entre addictions et prise de risque en sexualité, entre violences et problématiques sexuelles.
Tout ceci doit se faire dans la bienveillance auprès des personnes comme des soignants ; tact et professionnalisme doivent permettre d’aborder ce sujet sans tabou pour pouvoir orienter au mieux. Les CCF ont une place de choix à prendre dans ce dispositif.
Caroline Dulaurent