Un peu de poésie
Tu as souvent tout juste la trentaine,
Frêle et remplie de peine.
Loin de tes rêves d’enfant,
Et de ton prince que tu aurais aimé charmant.
Tu arrives à bout de course,
Souvent à bout de souffle.
Identifié comme ta dernière chance,
Tu poses ta souffrance,
Dans ce cabinet, à l’écoute bienveillante
Tu reviendras souvent en dilettante.
Tu arrives à bout de course,
Souvent à bout de souffle.
Tu te balades dans ton passé,
Le revisite le cœur brisé,
Parfois aux lèvres, un sourire.
D’autres fois, une larme pour évoquer le pire.
Tu arrives à bout de course,
Souvent à bout de souffle.
Tu étais une jeune ado rebelle,
Remplie d’espoir et de rêve,
Aujourd'hui tu les ramasses à la pelle,
De cela tu en crèves.
Tu arrives à bout de course,
Souvent à bout de souffle.
Du caractère tu en avais !
Inondée de mots blessants,
Au fil du temps,
Tu n’as plus retrouvé ton répondant.
Tu arrives à bout de course,
Souvent à bout de souffle.
A force d’insinuations et de crises
Pour tes amis, tu étais aux abonnés absents.
Ton corps érodé par les coups,
Ton cœur a genou.
Tu arrives à bout de course
Souvent à bout de souffle,
Des questions, tu en as des tonnes
De savoir, c’est quoi qui déconne,
Dans ce bureau tu déverses ta haine et ta peine,
Tu veux saisir l’aubaine.
Te frayer un nouveau chemin,
Avec des beaux lendemains.
Remettre ton corps en route,
Retirer ton cœur de cette voûte.
Tu arrives en fin de course,
Tu viens de reprendre ton souffle.
Lever la tête, admirer ton visage.
Tourner la page.
Prendre place.
Plus avoir peur du face à face.
Tu arrives en fin de course,
Tu viens de reprendre ton souffle,
Tu auras déconstruit à tes dépends,
Le stéréotype du prince charmant.
Linda Fali, CCF et formatrice (92)